article estheticienne.pro (36)

En ce début d’année, la crise sanitaire ressemble à un jour sans fin… Faut-il pour autant céder à la morosité ? Pas sûr… A l’occasion du passage en 2022, Estheticienne.pro identifie au moins  trois raisons de positiver pour les instituts et spas.

1. Une conjoncture favorable

Première bonne nouvelle : selon tous les économistes, les indicateurs concernant la consommation s’annoncent bons – voire très bons – pour l’année qui démarre. En deux ans, l’économie s’est adaptée à la crise sanitaire et l’effet des « vagues » successives est de plus en plus faible. Après un rebond historique de + 6.5 % en 2021, la reprise devrait donc se maintenir au rythme fort de + 4 % selon l’INSEE, l’OFCE et Bercy. Autre motif de se réjouir : la croissance 2022 sera essentiellement soutenue par les dépenses des ménages. En effet, les économistes prévoient que les Français, dont le niveau de confiance dans l’avenir est plutôt bon, cesseront de « sur-épargner » par précaution, comme aux premiers temps de la pandémie.

Il est même possible qu’ils piochent dans leur abondant bas de laine. Ainsi, l’OFCE envisage que les ménages pourraient dépenser 20% de leur épargne Covid, dont l’essentiel est restée disponible sur les comptes en banque. Dans ce cas, l’activité économique connaitrait un nouveau rebond à +6.2 % pour la seconde année consécutive !

Quel que soit le scénario final, retenons simplement que le contexte économique sera favorable aux instituts (et leurs fournisseurs) en 2022 – même si une contraction de l’activité passagère pourrait s’observer en tout début d’année, au plus fort de la vague Omicron. L’expérience des pays l’ayant subi avant nous montre que le pic, et la décrue, ont été plus forts mais moins longs que les précédentes vagues. Qu’en déduire ? Si la clientèle des instituts et spas pourrait se faire ponctuellement plus rare en janvier-février, période de toute façon creuse pour le secteur esthétique, la fréquentation au printemps ne devrait pas être affectée – et pourrait même bénéficier de l’habituel phénomène de rattrapage observé après chaque période de rebond épidémique !

2. Une profession plus forte

Seconde raison de positiver pour les instituts et spas : l’incroyable mutation opérée à marche forcée depuis deux ans par la plupart des salons a préparé la profession à profiter de la reprise.

Confrontée à la pandémie, la filière esthétique a en effet démontré une incroyable capacité à s’adapter.

… S’adapter à des normes d’hygiène drastiques au quotidien.

… S’adapter à une accélération des usages numériques. Qui conteste encore l’utilité du digital et d’internet, qu’il s’agisse de s’informer, de se former à distance, de mieux gérer son institut ou de communiquer plus efficacement avec la clientèle ? Comblant un retard criant, la plupart des professionnels de l’esthétique ont développé de nouvelles compétences qui compteront à l’heure de la reprise !

… S’adapter enfin à la nécessaire montée en gamme de l’offre en instituts et spas, passant par une technicité croissante des soins et une professionnalisation de l’accueil clients. On objectera que ces sujets ne sont pas nés avec la crise sanitaire. C’est vrai. Une mutation était déjà à l’œuvre depuis plusieurs années dans notre secteur d’activité. Mais cette évolution était lente et inégale, alors que la pandémie a généré une prise de conscience aussi générale que brutale – et nécessaire.

Qu’on parle de digitalisation, d’offre, de gestion ou de communication, les arrêts d’activité imposés ont fait office d’électrochocs. Non seulement ils ont été l’occasion d’une réflexion, voire d’une remise en question, mais ils ont aussi donné aux esthéticiennes le temps d’opérer des changements de fond dans leur façon de travailler.

La profession entre donc dans 2022 plus forte et mieux armée qu’avant la crise sanitaire.

3. Santé et bien être au centre des préoccupations des Français

Troisième raison de positiver pour les instituts et spas : pour 2022, toutes les études de consommation placent la santé et le « bien être » en tête des priorités des Français. Une tendance qui pourrait profiter aux établissements qui sauront surfer sur l’air du temps.

Il n’est un secret pour personne que la pandémie a considérablement élevé le niveau de stress de la population, privée de vie sociale, de sorties et de voyages. Alors que les occasions d’évasion se raréfiaient, la demande d’une prise en charge globale de la personne incluant son état mental, son énergie, son sommeil, sa forme, émergeait avec force. Or, qui est mieux placé que les instituts et spas pour répondre à cette demande ?

En 2022, le besoin de cocooning incitera la clientèle à consommer du bien-être auprès des professionnels de l’esthétique :  les massages énergisants et relaxants, les soins rééquilibrants inspirés par la naturopathie, la lumino-thérapie par les Leds, devraient notamment avoir le vent en poupe.

Les menues attentions qui, mises bout à bout lors d’une prestation « classique », forment ce que l’on nomme « l’expérience client » seront également valorisées. Ces à-côtés regroupent pêle-mêle l’atmosphère olfactive, les couleurs (apaisantes ou non), la serviette chaude sous la nuque, l’ambiance musicale, le massage des mains pendant la pose du masque, le thé offert… Les professionnels de la beauté qui sauront favoriser le lâcher prise auront donc du succès !

Du côté de la santé, les esthéticiennes seront à nouveau sollicitées en 2022 pour contrer la recrudescence des problèmes de peau. Conséquences du stress, de la vie confinée, des masques, les troubles observés depuis la crise sanitaire vont du simple inconfort (tiraillements, peau trop grasse ou trop sèche…) aux affections visibles : acné, rosacé, eczémas de contact, psoriasis… Or, la mode est au teint « glowy » – entendez : lisse, frais, éclatant, et net de toute imperfection… En 2022, cette tendance devrait continuer de dynamiser la demande pour des soins visage « techniques » (c’est à dire, visant un résultat précis), constituant un levier de croissance en terme de prestations et de ventes de produits pour les instituts et spas.

Alors, prêt(e) à affronter 2022 ?

Le déferlement de la cinquième vague, même s’il éprouve notre résistance et notre moral, ne doit pas nous faire perdre de vue le chemin accompli et les bonnes perspectives d’activité en 2022. C’est pourquoi Esthéticienne.pro vous souhaite une belle et heureuse année !! Les nombreux efforts accomplis pour faire face aux défis de la crise sanitaire ont armé notre profession pour accomplir une mue nécessaire. La seule résolution que nous vous encourageons à suivre cette année : continuer de s’adapter, encore et encore…

N’hésitez pas à laisser un commentaire en complément de cet article.

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter estheticienne.pro

L'information professionnelle décryptée chaque semaine.