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Le passage à chaque nouvelle année engendre un lot de nouveautés. Qu’ils aient été programmés de longue date par la loi PACTE ou instaurés en raison de la conjoncture, voici un tour d’horizon des changements qui attendent les professionnels de l’esthétique en 2023.

Salaires : la revalorisation de 1.81 % du SMIC invalide déjà la grille des minimums conventionnels dans l’esthétique

Chaque début d’année, le SMIC est revalorisé par décret en fonction des chiffres de l’inflation publiés par l’INSEE.

En janvier 2023, le salaire minimum passe ainsi à 1709.28 euros bruts (ou 1353 euros nets) pour un contrat à temps plein de 35 heures par semaine. Soit 11.27 euros bruts ou 8.92 euros nets par heure travaillée.

En un an, le montant du SMIC est revalorisé pour la quatrième fois, s’appréciant d’environ 6 % depuis janvier 2022. Difficile, dans ces conditions, de tenir à jour la Convention Collective ! En effet, chaque modification fait l’objet de négociations qui doivent être ratifiées par tous les partenaires sociaux. Tout juste publiée en octobre dernier, la grille des salaires est donc déjà à revoir.

D’une part, les gratifications des apprentis, calculées en pourcentage du SMIC, augmentent automatiquement.

Par ailleurs, les salariés de l’esthétique ayant un coefficient inférieur à 160 voient leur salaire conventionnel, tout juste modifié en novembre 2022, devenir inférieur au SMIC dès janvier 2023. Pour ces esthéticiennes, les employeurs devront donc, à défaut, verser un salaire minimum de 11.27 euros bruts par heure travaillée en attendant une réactualisation de la grille.

Aide à l’apprentissage : uniformisée et prolongée jusqu’en 2027

Elle devait finir en 2022. La prime pour l’embauche d’un apprenti est prolongée jusqu’en 2027 et passe à 6000 euros en 2023. Elle était auparavant de 8000 euros pour un majeur ou de 5000 euros pour un mineur.

Seule condition : l’âge de l’apprenti ne doit pas dépasser trente ans.

Prix garanti de l’électricité pour toutes les TPE jusqu’en décembre 2023

Bonne nouvelle pour les 600 000 TPE qui ne bénéficient pas du « bouclier tarifaire »; c’est à dire du tarif plafonné réservé aux particuliers et professionnels peu consommateurs en énergie. Toutes les entreprises employant moins de 10 salariés vont ainsi pouvoir bénéficier d’un tarif maximum de 280 euros le mégawattheure jusqu’en décembre 2023.

On pense par exemple aux centres Spa dont l’exploitation est naturellement énergivore.

Comment bénéficier de la mesure ? En remplissant un formulaire avec déclaration sur l’honneur concernant leur statut de TPE. A télécharger sur l’espace client de leur fournisseur d’électricité ou sur le site impots.gouv.fr !

Micro entreprises : augmentation des plafonds et nouveaux seuils de TVA en 2023

La loi de finances 2023 revoit à la hausse les seuils maximum applicables aux auto entrepreneurs ! Revalorisés suite à l’inflation, ils passent de 72 600 euros à 77 700 euros pour la prestation de services.

Concernant l’exonération de TVA, il ne faudra pas dépasser 36 800 euros (avec un seuil de tolérance fixé à 39 100 euros si le chiffre d’affaire de 2021 ne dépasse pas ce palier).

Des formalités d’entreprise 100% en ligne dès janvier 2023

De la création à la cession d’entreprise, en passant par toutes les modifications, l’ensemble des démarches administratives se dématérialise en 2023. Instaurée par la loi PACTE de 2019, la nouvelle plateforme en ligne www.procedures.inpi.fr (gérée par l’INPI) centralise désormais toutes les demandes de formalités, quel que soit le statut du demandeur (auto entrepreneur, artisan en entreprise individuelle ou société).

Conçu pour accélérer et simplifier les procédures, ce site fonctionne à la manière d’un guichet unique chargé de transmettre les informations à tous les organismes concernés : CMA, CCI, URSSAF, Greffe du tribunal de commerce, service des impôts…

Attention : il n’est plus possible de déposer un dossier papier auprès de votre CFE.

Un nouveau registre unique des entreprises

Autre disposition de la loi PACTE, la création d’un registre national qui concerne toutes les entreprises (commerciales, artisanales, libérales et agricoles) entre en vigueur dès ce mois de janvier 2023, dans un but de simplification et de transparence – l’accès aux informations étant libre et gratuit.

Les frais liés aux dépôts d’actes et comptes annuels ont été fixés à 5.90 euros en 2023.

Baptisé « RNE », le registre dématérialisé devient donc l’unique registre pour l’immatriculation des professionnels de l’esthétique (y compris pour les micro entreprises), remplaçant l’inscription au RM. Il est géré par l’INPI qui centralise toutes les formalités.

Important à savoir : si votre entreprise est déjà répertoriée dans un autre registre (RM, RCS), vous n’avez aucune démarche à effectuer.

Encaissement : bientôt la fin des tickets imprimés

Initialement prévue le 1 er janvier 2023, la date officielle pour ne plus imprimer (systématiquement) de tickets de caisse est finalement fixée par décret au 1 er avril 2023.

A partir de cette date, vous garderez cependant l’obligation de remettre un ticket papier si la cliente le demande !

Il sera d’ailleurs obligatoire d’afficher cette possibilité par écrit à la caisse. 

 

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