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Plus connue sous le pseudonyme « Isacoachinternet », Isabelle Gervaise milite depuis treize ans pour rendre l’informatique accessible à tous les professionnels de l’esthétique, sans jargon ni chichis. Pour cette passionnée des ongles, remplir son agenda grâce à internet (sans se prendre la tête) : c’est possible ! Interview.

Où en est la profession aujourd’hui sur le digital ?

Les confinements ont créé un choc. D’un coup, toutes celles qui n’avaient aucune présence digitale sont devenues invisibles. C’était la panique ! Quand il a fallu fermer, certaines prothésistes ongulaires ont aussi cherché des solutions pour trouver d’autres sources de revenus. Nous leur avons montré comment se diversifier grâce à internet. Ainsi, certaines ont commencé à proposer des formations en ligne, d’autres à vendre des press on nails. Je dirais qu’aujourd’hui, je suis optimiste. Les choses bougent. La crise sanitaire a entrainé une prise de conscience qu’il faut s’y mettre.

Le digital est-il un facteur important de réussite quand on fait de l’esthétique ? 

Oui, et cela vaut la peine d’y consacrer un peu de temps car le digital va vous permettre de remplir votre agenda. De nombreuses professionnelles ne se rendent pas compte de la puissance d’internet, sinon elles ne se poseraient même pas la question de savoir s’il faut y aller ou pas. D’autres pensent déjà bien faire et sont surprises des résultats qu’elles obtiennent dès que nous mettons en place les bons outils (qui pour la plupart sont gratuits).

Justement Quels outils leur conseillez-vous d’utiliser ?

Il n’y a pas d’outil magique. Un site, c’est ce qui vous permet de vous présenter, de prendre des rendez-vous et de vendre vos prestations, vos bons cadeaux et vos produits. Mais cela ne suffit pas. A quoi sert un site si personne ne le trouve ? Il faut ressortir en haut de page quand les gens font une recherche sur Google du type « prothésiste ongulaire à Nice ». Cela se travaille avec différents outils comme la fiche Google My Business. Enfin, il y a les réseaux sociaux : Facebook et Instagram, qui permettent d’aller chercher de nouveaux clients. C’est en combinant tous ces outils qu’on obtient des résultats.

Aujourd’hui, quasiment tout le monde utilise les réseaux sociaux…

Oui, mais pas forcément de façon efficace. Je vois beaucoup d’erreurs et de lacunes. Par exemple, des profils incomplets. Certains où les contenus pros et persos sont mélangés. Les personnes qui visitent votre page ne partagent pas forcément vos opinions ou vos goûts, cela peut les faire fuir. Je constate aussi souvent un manque de cohérence : des logos, des couleurs ou des polices qui varient d’un jour à l’autre. Sur internet, vous devez créer une identité pour qu’on vous reconnaisse d’un coup d’œil sur tous vos supports. C’est ce qu’on appelle le « brandboard ». Mes clientes disposent de modèles prêts à utiliser et de cours en e-learning pour travailler tous ces points.

Pourquoi proposer du coaching internet ?

Quand on est esthéticienne ou prothésiste ongulaire, l’informatique fait peur. Ça n’est pas votre métier. Vous ne voyez pas forcément ce que ça peut vous apporter. Et la moindre difficulté devient une montagne quand on est seule face à son ordinateur… Le problème, c’est que le digital ne rapporte des clients que si vos différents outils sont tout le temps mis à jour et enrichis. Par exemple, Google met en avant les contenus qui changent et les profils qui génèrent des interactions. Pour être visible sur internet, vous ne pouvez donc pas vous contenter de faire un site, et puis plus rien. Ce que je propose, c’est un suivi global. On commence par le brandboard. Puis on met en place un site s’il n’y en a pas, avec un petit investissement de l’ordre de 500 euros. Et enfin on paramètre tous les autres outils pour créer des contacts entrants. Pour celles qui n’ont pas le temps ou l’envie, je m’occupe du suivi. Et je coache directement celles qui veulent apprendre pour devenir petit à petit autonomes.

 

 

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